" AENOR ! Ou est-ce qu'elle se cache encore, cette petite ! " ça, c'est la phrase que j'ai entendu presque tout les jours de mon enfance. En particulier de mes professeurs. L'école où j'allais été situé près d'une forêt. Je m'y rendais souvent à la pause de midi en faussant compagnie aux maîtres et surveillants et cela malgré la grosse rivière qui me barrait la route. La première fois que ça m'est arrivé, je le jure, je n'ai pas fait exprès. J'allais avoir six ans et je préparais une farce à un ami, j'étais tellement contente, que je me suis transformé en un rien de temps. Petite, avoir une émotion trop forte été quelque chose d'affreux pour moi car je ne contrôlais pas encore très bien ma métamorphose. Toujours est-il, que je me suis transformé, j'ai prit mon envole et j'ai été attiré par cette vieille forêt où personne n'allait, tellement qu'elle était sombre. Je ne me souviens plus du reste de la journée. Je sais seulement que mes parents m'ont retrouvé au pied d'un arbre imposant, entrain de dormir. Je ne me souviens pas de ce que j'ai fait ou vu, juste cette sensation de liberté quand le vent te porte.
C'est ce jour-là que j'ai dû commencer mon long apprentissage de contrôle. Dans les familles normales, on apprend pas aux enfants à mentir, on leur dit d'être honnête, que la vérité est toujours meilleure que le mensonge. Eh bien, ma famille ne fait pas parti de ces gens là. Ma famille est vieille, elle puise son histoire au centre des racines mythologique irlandaise les plus anciennes et les plus épaisses. Savez-vous ce que veulent dire mes prénoms et mon nom de famille ? Quoi ! vous n'avez pas cherché ?  Bon, Fiann, viens ma langue natale, l'irlandais et peu signifier soldat. Mon premier prénom est synonyme de richesse et de fierté. Le deuxième, n'est autre que l'un des noms qu'on donnait à la déesse aux corneilles, parfois, Morigan ou Bobd, et d'autres fois encore Macha. Chacun ont leur définition, celle de Macha est la pleine.

Je reviens rapidement sur l'histoire de ma famille. Nous sommes corbeau depuis la nuit des temps, je ne dis pas que certains on peut-être enjolivé ce fait, mais il est vrais que nous sommes ainsi depuis des générations et des générations.

Je dois avoué, que je n'ai jamais été vraiment assidue en cour, je ne me suis jamais plongé pendant des heures dans des bouquins et les révisions ne prenaient pas grâce à mes yeux. Ce que j'aimais et que j'aime toujours autant c'est volé. Je ne pense pas que beaucoup de personnes puissent affirmer mes dires et je trouve cela bien dommage. Car qu'est-ce qui est plus libre qu'un oiseau ?
Enfin, j'ai grandit et au fil du temps tout est devenu plus facile. Au collège, les cours que je n'ai jamais manqués se comptaient sur les doigts de la main : l'art plastique, la musique, le sport et l'histoire. Malheureusement, ce sont des matières qui sont rapidement délaissé, du coup j'ai aussi décidé de quitter l'école, mes parents n'ont rien put me dire contre, car j'étais très décidé. C'est donc à quinze ans que je suis devenue commis dans un pub du village. Je faisais le service du midi, l'année suivante, je partageais mon temps entre la cuisine et le service, puis quand je suis devenue majeur, je suis partie avec une amie au pays de galle où j'ai rencontré un ami parlant français et nous sommes partie pendant deux ans en France, j'ai donc dû apprendre à parler cette langue et ce ne fut pas autant compliqué que ce que j'aurais pensé.

J'ai encore bourlingué pendant quelques mois ou année, je ne sais plus très bien et c'est ainsi que je suis arrivé à Beacon Hills. Un peu comme si j'étais attiré par cette ville. Si vous me demandez pourquoi je suis venue, je vous répondrais que c'est pour la beauté du paysage et parce qu'il me fallait bien commencer quelque par sur le nouveau continent. En vérité... je n'en sais rien. Je sais que je n'arrive pas a rester plus de deux ans au même endroit. Je sais que j'aurais dû m'installer dans une autre ville de Californie, mais lorsque j'ai vu le panneau de Beacon Hill sur ma route c'est comme si je ne maîtrisais plus rien. C'était la nuit, je suis allé directement prendre une chambre dans un hotel et le lendemain matin j'ai vu cette photo sur le journal. Quelqu'un avait été retrouvé mort, on en savait très peu, mais la mort ne semblait pas habituel.